Alcool
Une fois passé les barrières gastriques et intestinales, l’alcool va se distribuer dans tout le volume disponible, c’est-à-dire dans toute l’eau de notre corps. La plupart des tissus, comme le cœur, le cerveau et les muscles, sont exposés à la même concentration que celle du sang. Le foie fait exception dans la mesure où tout l’alcool absorbé y est transporté par la veine porte et donc son exposition à l’alcool est considérablement plus élevée. L’alcool diffuse relativement lentement dans les organes, sauf dans ceux qui sont fortement irrigués, comme le cerveau et les poumons.
Le cerveau est la toute première cible de l’alcool, en commençant par les zones plus périphériques. A faibles doses, l’alcool est stimulant. Il agit sur les centres du plaisir et induit la libération de certaines molécules, comme la dopamine et la sérotonine, ce qui procure une sensation de bien-être et de détente. Il lève les inhibitions et nous donne plus d’assurance. Jean Clavel, vigneron et historien français de la région du Languedoc, qualifie le vin de "lubrifiant social", tant il facilite nos relations. Dans un contexte "social", les changements de comportement liés à l’état d’ébriété nous sont familiers. Il est curieux de constater qu’ils peuvent survenir à la manière d’un "réflexe de Pavlov", dès que nous commençons à boire et ce, bien avant que la moindre molécule d’alcool n’ait pu atteindre notre cerveau.
Les centres du plaisir ne sont pas les seuls touchés et, dans ces zones périphériques, l’alcool affecte aussi nos perceptions sensorielles et