Amour

1077 mots 5 pages
Face à nos faillites amoureuses, la sagesse philosophique peut-elle apporter un remède ? Peut-être… Surtout si nous appliquons les théories de leurs auteurs en ignorant ce que furent leurs existences. Tel l’adage : « Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais… » Pour Aude Lancelin et Marie Lemonnier, la philosophie de l’amour est en tout cas un territoire à reconquérir d’urgence. Pourquoi ? Parce que, disent-elles en substance, « penser l’expérience amoureuse est une des seules formes de résistance possible au nihilisme ambiant, qui, avec la flétrissure de l’acte sexuel réduit à un libertinage morbide, a trouvé son arme de destruction massive ». Lourde tâche. La philosophie, éprise de raison, se méfie comme de la peste de l’amour, synonyme de désordre, de chaos et de sentiments incontrôlables. À cela, disent-elles, il faut ajouter un autre handicap : « La philo est très masculine. On entend donc le son de cloche d’une seule moitié d’humanité. L’anxiété face au féminin est déjà vive chez le commun mâle des mortels. Elle devient exponentielle chez les philosophes, êtres intransigeants par nature. » Ils ont résolu, jusqu’ici, le problème avec la même intransigeance : les hommes règnent sur l’esprit, les femmes enfantent…

Une théorie… loin de la pratique

Parcourir le panthéon philosophique d’Aude Lancelin et Marie Lemonnier conduit très vite à cette conclusion : les philosophes n’ont pas beaucoup de leçons à nous donner. À tout seigneur, tout honneur, commençons par Platon (427-348 av. J.-C.), auteur du mythe fondateur suivant : à l’origine, l’homme était une sphère, que le facétieux Zeus a jugé bon de couper en deux; depuis, nous cherchons de par le monde notre moitié manquante, qui nous attend sans doute quelque part. Dans la pratique, pour Platon et ses camarades du Banquet, l’amour physique est le meilleur moyen pour accéder au divin. Or chez les penseurs grecs, il faut, pour y parvenir, passer par (sur) le corps de jeunes et beaux éphèbes, en aucun

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