Analyse Brodeck Pp
Situation du passage
Les Fratergekeime sont arrivés au village il y a environ une semaine. Le capitaine Adolf Buller a demandé aux villageois (Dörfermesch) de purifier le village. Afin de s'assurer que son autorité ne serait nullement discutée, il a ordonné l'exécution publique de l'un des villageois, Aloïs Cathor. Il a également ordonné que la tête de Cathor demeure sur la place publique, afin que les villageois n'oublient pas leur tâche, qui est de dénoncer tous les Fremdër (étranger, ordure) . Alors que Brodeck affirme que les Fratergekeime ne tarderont pas à partir, Diodème (instituteur), lui, s'inquiète, car il sait que Brodeck est Fremdër. Le début de ce chapitre XXXI, expliquant commant la peur peut transformer un mort, amène au contenu de la lettre que Diodème a laissée à Brodeck, dans laquelle il s'excuse pour avoir fait partie du groupe de personnes (l'Erwecken's Bruderschaft) ayant dénoncé les deux Fremdër (dont Brodeck) aux Fratergekeime.
Découpage en parties
1ère partie: p.270, l.1 - p.271, l.6. La négation des personnes par la peur
2ème partie: p.271, l.6-18. La peur peut transformer n'importe quel homme en bourreau
Analyse
1ère partie
"J'ai vu des hommes hurler, se frapper la tête contre des murs en pierre, se lancer sur des fils de fer tranchants" (3-6): cette description semble s'appliquer à des personnes atteintes de folie, ayant perdu toute raison.
"Faire dans leur pantalon, se vider entièrement, vomir, sortir d'eux-mêmes tout ce qu'ils avaient de liquide, d'humeurs, de gaz" (6-8): par la peur, l'humain se vide de tout ce qui le constitue comme être vivant. Il se vide ainsi de tout ce qui, biologiquement, le rend humain. De plus, il perd sa dignité d'homme, se faisant dans le pantalon.
"Mourir de peur" (11): cela indique que la peur peut littéralement extirper la vie d'un individu. Après avoir enlevé la raison, le biologique et la dignité d'un humain, il ne reste plus de trace de vie en