Le poème le Crépuscule du soir, écrit par Charles Baudelaire, a été publié en 1861, dans la deuxième édition du recueil les Fleurs du mal. Ce poème décrit une nuit dans la ville de Paris au 19e siècle ainsi que les étranges personnages qui s’y trouvent. Le poème est divisé en quatre strophes d’alexandrins, soit un vers contenant 12 syllabes, de 4, 24, 8 et 2 vers respectivement. Les strophes sont séparées ainsi, car chacune d’entre elles aborde un thème différent aux autres. Les rimes sont plates, donc ils sont sous la forme AABB. Par exemple, dans la première strophe, «criminel» rime avec «ciel» et «alcôve» rime avec «fauve».
Ce poème met en scène plusieurs personnages. Pour commencer, il y a les ouvriers qui, selon Baudelaire, sont les vraies victimes de l’industrialisation. En effet, ceux-ci endurent des conditions de vie et de travail atroces. Baudelaire compare cette souffrance quotidienne à «une douleur sauvage» qui dévore leur esprit, leur existence. Cette douleur possède des caractéristiques presque animales. Des mots comme «sauvage» et «dévore» nous montre à quel point cette souffrance est intense. C’est seulement durant la nuit qu’ils peuvent être soulagés de celle-ci. C’est donc pour cela que la nuit est tant aimée parmi cette classe sociale : « Ô soir, aimable soir». Ce poème nous montre les avantages et les désavantages de la nuit. En ce qui concerne les ouvriers, elle est grandement salvatrice. Par la suite, Baudelaire vient faire un certain contraste entre les victimes et les bourreaux de l’industrialisation, soit les hommes d’affaires. Il compare les gens d’affaires à des démons malsains, afin d’insister sur le malheur qu’ont apporté ceux-ci sur le reste de la population. Les mots comme «tourmente», «lourdement» et «cognent» viennent appuyer l’idée qu’ils sont une force destructive au sein des citoyens. On peut aussi remarquer un changement d’ambiance dans ce poème. Avant, la nuit était un moment où tous les travaillants pouvaient se reposer.