Analyse critique du texte de calvès a.-e. (2007) : « trop pauvre pour se marier ? crise de l’emploi urbain et entrée en première union des hommes au burkina faso », population, vol.62 (2) : 339-359.
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A - Carte d’identité de l’étude Dans son article « Trop pauvre pour se marier ? Crise de l’emploi urbain et entrée en première union des hommes au Burkina Faso », Calvès s'intéresse à l'entrée en première union des jeunes hommes du Burkina Faso. Selon elle, la crise économique que connait le pays depuis la fin des années 1980 et la précarité l'emploi qui en découle – taux de chômage élevé, saturation du marché du secteur formel, la surreprésentation des jeunes dans les activités informelles – sont susceptibles « d’avoir des répercussions importantes sur d’autres aspects de leur vie, notamment leur entrée en union » (p.340). Ce fait semble être corroboré par d'autres études, qualitatives ou qualitatives, portant sur l'ensemble de l'Afrique sub-saharienne. En effet, ces études ont noté, entre autre, un recul de l’âge lors de la première mise en couple et ont montré que la crise de l’emploi urbain devient un frein au mariage car celui-ci demande un certain investissement financier. La question origine de Calvès, quant à elle, ne se concentre uniquement que sur un pays particulier et une population bien spécifique. De fait, elle tente de « mieux cerner les changements survenus dans le processus d’entrée en première union des hommes dans le contexte de la dégradation du marché de l’emploi dans les deux premières villes du Burkina Faso » (p.340). L’auteur reformulera sa question d’origine comme suit : « Quelles sont les répercussions de cette détérioration des conditions d’emploi des jeunes citadins depuis le début des années 1990 sur leur mise en couple ? » (p.342). Les principaux concepts exposés par l'auteur dans sa question d’origine et ses hypothèses sont : les jeunes