Analyse du poe me le serpent qui danse les fleurs du mal Baudelaire
Le Serpent qui danse évoque l'amour charnel et passionnel entre Jeanne et le poète.
Dans le poème, le «je» s'adresse à un «tu». Le « je » est le poète et le « tu » est Jeanne Duval, Charles Baudelaire s'adresse donc directement à elle et le tutoiement indique une intimité. Il y a donc une proximité dans le vécu mais aussi une proximité spatiale.
L’importance du champ lexical du corps
Strophe 1 : vision globale du corps
Strophe 2 : chevelure, symbole de la féminité
Strophe 3 : retour sur le poète
Strophe 4 : les yeux
Strophe 5 : démarche gestuelle, strophe centrale faisant écho au titre
Strophe 6 : tête
Strophe 7 : à nouveau vision globale
Strophe 8 : la bouche
Strophe 9 : retour sur le poète
Le regard du poète se déplace sur le corps de Jeanne avec un glissement du général au particulier puis de nouveau au général. On peut rapprocher ce poème de la technique du blason, mais ici Baudelaire fait l'éloge de plusieurs parties du corps.
Jeanne invite aux rêves parce qu'elle incarne l'ailleurs, pour Baudelaire l'idéal absolu. Elle est métisse et pour parler d'elle Baudelaire emploie des références exotiques : « âcres parfum » « le serpent » « l'éléphant ». Tout ces éléments donne l'impression qu'elle est un ailleurs, elle invite le poète à un voyage des sens, tout ses sens sont sollicités : « que j'aime voir » « âcres parfum » « vin de bohême » « chevelure profonde » « glacier grondant ».
Le poème est traversé par une métaphore filée de la mer et des liquides qui connote l'évasion, le voyage. Grâce à Jeanne, le poète s'évade: « Comme un navire qui s'éveille au vent du matin ». La destination est indéfinie.
On note une progression entre le début et la fin du poème. Dans la strophe 1, il y a une distance physique. Le premier signe de l'érotisme est dans la nudité de Jeanne, sous entendu dans la « peau miroite ».
Strophe 5 : il y a un déplacement de Jeanne vers le poète, la marche semble très sensuelle « À te voir marcher en cadence ».