Analyse fight club
Le film est effectivement très astucieusement construit. Les thèmes de «surface» exposés par Fitcher sont audacieux : la violence et la société de consommation omniprésente dans notre postmodernisme pourrissant. En effet, le fonctionnaire insomniaque qui s’identifie aux magazines d’Ikea croyant construire sa personnalité en meublant son appartement est l’incarnation évidente de cette société de consommation que Tyler, son côté sombre, veut détruire. C’est d’ailleurs ce qu’il fait dès le début du film en faisant sauter son appartement, il perd entièrement son identité qu’il a tant mis de temps à construire à l’aide de son portefeuille. C’est d’ailleurs, selon moi, le thème principal du récit : la génèse d’un homme, mâle, fort et invincible. Une espèce de gradation des comportements animaux du comptable sans virilité. Il devient, tout au long du film, son idéal masculin : un homme libre, n’ayant aucune peur. L’osmose entre Tyler et «Cornelius» se fait symboliquement à la fin du film, lorsque l’insignifiance tue son idéal pour en prendre le contrôle et finalement détruire par lui-même tous ce qu’il détestait le plus au monde.
Le film m’a remplis d’émotions : l’image de notre société bureaucratique et consommatrice détruite par un super-mâle plutôt cinglé m’a vraiment fait sourire. Cette destruction symbolique s’effectue à la dernière scène du film, lorsque «Cornelius» devient Tyler et que celui-ci se débarrasse de toute