Analyse "La chute d'Icare"
«La chute d’Icare»
Huile sur panneau de Pieter Bruegel l’Ancien en 1558
Dimensions: 73,5 cm × 112 cm
C’est une scène tirée de la mythologie greco-romaine représentant la chute d’Icare après avoir voulu échapper au roi Minos. Retenu prisonnier par celui, Icare décide de fuire en fabricant avec l’aide ingénieuse de son père Dédale des ailes faites de cire et de plumes d’oiseau. Ayant voulu s’approcher trop près du soleil, la cire s’est mise à fondre et Icare s’est alors noyé dans la mer.
Analyse
Lorsque l’on observe ce tableau, notre oeil s’arrête directemment sur le paysan en premier plan, attiré par la couleur rouge vif de sa chemise. Cet homme, très concentré sur sa tâche, laboure un petit lopin de terre avec l’aide de son cheval. Il est en fait difficle de dire s’il est très concentré et appliqué sur son travail ou perdu dans ses pensées, habitué à exercer ces gestes de manière machinale. Les sillons répétés effectués par la machine dans la terre semblent traduire une répétition infinie, une routine de journées qui se suivent et se ressemblent. Ceci me ferait alors plutôt dire que son esprit est plus perdu dans un coin de ses pensées.
En second J’observe le berger. Avachi sur son baton, son chien assis au pied, son regard semble perdu dans l’immensité du ciel ou même endormi, il est difficile de le dicerner. Il n’est en tout cas absolument pas attentif à ses moutons, son chien fait son travail à sa place en les surveillant.
Je remarque ensuite la présence d’un pêcheur dans le bas du tableau. Le personnage étant de dos, il est difficile de préciser l’humeur et le caractère de celui-ci, peut être a-t-il les yeux rivés sur sa ligne ou alors lui aussi est encore dans ses rêves, trop habitué à ce rytme de vie répétitif. Mais dans son dos un rapace semble guetter sa pêche, comme habitué à une bonne adresse, il s’aprête à tromper la vigilence de cet homme en lui subtilisant sa touche. Un indice qui me laisse penser une