Analyse : la madelon
Les paroles de la chanson sont de Louis Bousquet (1870-1941), et la musique de Camille Robert (1872-1957). En 1913, Bach passe commande au compositeur et au parolier « d’une chanson cocardière renouvelée »1, mais la chanson rencontre peu de succès lors de sa création.
Camille Robert, compositeur de La Madelon
En août 1914, Sioul, un chansonnier qui était présent à la création de La Madelon à l’Eldorado, mobilisé comme artilleur et cantonné à l’école Jules-Ferry de Fontenay-sous-Bois, chante cette chanson à ses camarades. Celle-ci obtient un véritable succès. Les canonniers la diffusent. Le chant est alors fréquemment interprété par des comiques troupiers, très prisés durant la Première Guerre mondiale, les tourlourous.
Le chanteur Marcelly fut le premier à enregistrer cette chanson en 1917.
En 1921, une plaque est apposée sur la façade de l’école de Fontenay-sous-Bois, indiquant : « La Madelon est partie d’ici en août 1914 pour faire le tour du monde ».
Lucien Boyer, l’auteur de La Madelon de la Victoire, reçut la Légion d’honneur en 19204.
Marlène Dietrich l'a chantée à Paris lors de la célébration du 14-Juillet en 1939.
PAROLES :
Pour le repos, le plaisir du militaire,
Il est là-bas à deux pas de la forêt
Une maison aux murs tout couverts de lierre
« Aux Tourlourous » c'est le nom du cabaret.
La servante est jeune et gentille,
Légère comme un papillon.
Comme son vin son œil pétille,
Nous l'appelons la Madelon
Nous en rêvons la nuit, nous y pensons le jour,
Ce n'est que Madelon mais pour nous c'est l'amour
Refrain :
Quand Madelon vient nous servir à boire
Sous la tonnelle on frôle son jupon
Et chacun