Analyse le saint georges donatello
Marbre, 209m de hauteur, Florence, Museo Nazionale del Bargello Avant-propos :
En 1336, on érige un nouvel édifice, l’Orsanmichele, dès 1339 on prévoit de placer dans les niches des sculptures et on décide pour ces sculptures de faire appel à des corporations. Celles-ci ne vont pas être très réactives. En 1406 un édit relance le projet, sept seront dédiées aux arts majeurs de la ville et cinq aux arts mineurs. Dix sculptures vont être réalisées dans un temps assez court. Une des plus importantes sculptures de cet ensemble est le Saint Marc de Donatello, dans une niche repose la sculpture en pied. Elle avait été commandée par les drapiers de lin. Le Saint Marc repose sur sa jambe droite, souligné par les drapés verticaux de la jambe et le drapé est plissé pour l'autre jambe. Il adopte la pose du Contrapposto, une pose empruntée à l'Antiquité. Il repose sur un coussin et il s'affaisse, Donatello représente ce poids qui donne de la vérité et du réalisme à la sculpture. D’autres sculptures vont être réalisées comme de de Ghiberti (Saint Jean-Baptiste) ou encore les Quatre Saints Couronnés de Nanni Di Banco.
Nous arrivons alors au Saint Georges de Donatello qui pourrait être vu comme une réponse au bronze coûteux et décoratif du Saint Jean-Baptiste de Ghiberti. Réalisé en 1415-1417, ce Saint Georges fut sculpté à la demande de la Corporation des armuriers. Il représente la statue du saint cavalier par excellence placée dans une niche gothique ornée d’un fronton où apparaît Dieu le Père et, à la base on trouve un bas-relief de marbre où « le saint tue le dragon ». C’est une œuvre de la jeunesse de Donatello et nous allons voir que son souhait est de rompre avec le passé. Nous pouvons alors nous demander par quels procédés Donatello innove-t-il dans cette sculpture et qu’est-ce qui fait d’elle une exception ? Dans un premier temps nous verrons que cette dernière est une image unique de l’audace juvénile, puis