Analyse roberto zucco " le metro"
Introduction
La scène VI constitue une sorte de parenthèse dans la pièce : située en dehors de la trame narrative, elle confronte Zucco à un vieil homme qui apparaît à cette occasion, qui disparaît ensuite, et ce dans un lieu espace quasi onirique. La rencontre est l’occasion pour Koltès de présenter Zucco et une sorte de double, pour livrer au public un autoportrait très vite élargi à une définition de l’homme .
Question possible sur la scène
En quoi le passage traduit-il un regard pessimiste sur le monde ?
I) Une définition de soi entre rêve et déception
1) Une recherche identitaire basée sur la conformité
- Dans la scène, Zucco essaie de définir ce qu’il est à ses yeux propres : la première personne est souvent associée à des verbes d’états tels que je suis un garçon normal (1), je ne suis pas un héros (8) ou encore j’ai été un bon élève (13) dont le but est de lProxy-Connection: keep-alive Cache-Control: max-age=0 ssimiler à la mesure et à la normalité : normal, raisonnable (1), tranquille (3), bon élève (14-15), silencieux , attentif (22), tranquillement (24) . Bref, des qualités qui traduisent une parfaite adaptation aux normes exigées par la société.
- Mais Zucco se définit surtout par des actes à dimension socialisante, qu’ils soient passés ou futur : j’ai fait des études (13) ; je suis inscrit à l’université (la Sorbonne) (15), demain, je retournerai…linguistique (21). J’y serai (22). Tout ce qui fait la vie Zucco se revendique associe savoir et conformité : la réussite passée est redoublée par la réussite envisagée. Il rejette l’idée de marginalité, bref, il rejette sa propre vie, celle d’un « héros », irrémédiablement dépréciée par la présence du sang (9-13).
- Enfin le point principal du portrait revendiqué par Zucco se trouve être la discrétion : le verbe remarquer est exploité à de nombreuses reprises : je ne me suis jamais