Il y a un peu plus de 70 ans, le 25 avril 1940, les femmes obtenaient enfin le droit de vote au Québec sous le gouvernement libéral d’Adélard Godbout. Le Québec fut d’ailleurs la dernière province canadienne à avoir finalement autorisé le suffrage féminin, 22 ans après le Canada. Plusieurs affirment que le mouvement féministe a réellement commencé et s’est fait diriger par les convictions de madame Thérèse Casegrain dès les années 1920. On doit notamment cette avancée démocratique aux pionnières féministes telles Marie Gérin-Lajoie, Thérèse Casgrain et Idola Saint-Jean. Pour sensibiliser la population québécoise à leur cause, les femmes activistes exprimèrent leurs revendications à travers les médias. Que ce soit dans les journaux, dans des livres ou dans des émissions de radio, elles étaient partout. «Elles distribuent aussi des dépliants, prononcent des conférences, organisent des assemblées publiques et se transforment en femmes-sandwiches dans les rues de Montréal et de Québec.» Des actions collectives qui porteront fruit puisque leurs conditions seront à tout jamais changées pour le mieux.

C’est bien connu, les femmes ont longtemps été une partie de la société que l’on oubliait dans plusieurs fonctions de la citoyenneté d’un individu. En effet, l’homme avait beaucoup plus de droits, que ce soit au de la politique ou de l’accès à l’éducation supérieure. Si l’on regarde l’histoire de la politique du Canada, on voit rapidement que l’acte constitutionnel de 1791 accorde la qualité d’électeur aux propriétaires et locataires, sans discrimination de sexe. Plusieurs femmes du Bas-Canada sont alors autorisées à voter. Par contre, en 1849, la loi corrige le tir en interdisant formellement aux femmes de voter.
Au niveau de l’éducation, on a dû attendre jusqu’à l’an 1908 pour l’ouverture d’un premier collège féminin, qui offrira en quelques sortes une éducation supérieure pour les jeunes filles. De l’autre côté de la médaille, il faudra par contre attendre jusqu’en