Analyse l'invitation au voyage d'automne
"Mon enfant, ma sœur,
Songe à la douceur
D'aller là-bas vivre ensemble !"· Le poème débute par une adresse à la femme aimée au vers 1, avec deux pronoms possessifs ("mon", "ma") montrant la proximité affective avec cet être aimé à travers une relation maternelle avec le mot « enfant » : attitude protectrice, bienveillance puis fraternel « sœur » : complicité· …afficher plus de contenu…
· « charmes » met en avant le caractère inexplicable mais séduisant · « mystérieux » : diérèse accentue le mot === lieu indéfinissable, incertain· La femme concilie les contraires, puisque deux mots la qualifiant semblent plutôt s'opposer : "charme" et "traîtres yeux". La femme est aimée, séduisante, mais est également redoutée puisqu'elle peut être "traître" == ambivalence inquiétant et …afficher plus de contenu…
Le pronom indéfini "tout" montre une unité, rien n'est laissé de côté.
"âme" -> c'est la partie la plus intime de l'humain, la plus intérieure, donc le lieu semble magique, il parle à l'âme.
On retrouve l'idée de synesthésie, très importante chez Baudelaire, selon laquelle un sens peut ressentir plus que ce qu'il devrait, par exemple, ici l'ouïe peut entendre le lieu, les objets -> symbiose entre le poète et le lieu décrit comme idéal.
Au vers 26, la "douce langue natale" décrit une langue qu'on comprend naturellement, ce qui confirme cette symbiose entre le lieu et le poète.
L'idée de langue "natale" est aussi l'idée d'une langue originelle, non corrompu par le temps et les hommes -> idéal