Analyse melancholia
"Où vont tous ces enfants ..."
Présentation
Le poème "Melancholia" est le plus long du recueil (335 vers). Il est le deuxième du troisième livre intitulé "Les Luttes et les Rêves", qui est le dernier de la première partie "Autrefois". Ce troisième livre,
VH le consacre au monde qui l'entoure. Son titre latin signifie une tristesse profonde, qui rend physiquement malade. Il commence par le mot "Ecoutez", et annonce donc une visée didactique : VH s'adresse au lecteur pour l'instruire, …afficher plus de contenu…
Explication linéaire Le texte débute par des questions (v.1 à 3), suivies d'une longue réponse (v.4 à 11). Puis, dans un deuxième temps, VH nous fait partager son émotion (v.12 à 14) et en appel à Dieu (v.15 à 22). - v.1 à 3 : Question rhétorique = posée au lecteur, mais pour laquelle il n'attend pas de réponse, puisqu'il va la donner ensuite. Une seule question, mais trois points d'interrogation la renforcent.
Cette question vise à le faire réfléchir et l’amener à réagir. . L'interrogation porte sur le destin des enfants : "Où vont ... ?" v.1, "cheminer" v.3 (sens propre et sens figuré) . VH désigne un nb considérable d'enfants : "tous ces" v.1, développé par les expressions "Ces doux êtres pensifs" v.2 et "Ces filles de huit ans" v.3 …afficher plus de contenu…
Et un milieu obscur (au propre comme au figuré) : "sous" v.4 et 7, "machine sombre" v.7, "dans l'ombre" v.8, "enfer" v.9 . De plus, la machine avec laquelle les enfants travaillent prend la dimension fantastique effrayante d'un ogre ou d'un monstre antique : "sous les dents d'une machine sombre" v.7, "Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l'ombre" v.8 (personnification + métaphore de la mastication) . Enfin l'injustice que vivent les enfants est soulignée au v.9 par les antithèses en chiasme et le parallélisme : "Innocents dans un bagne, anges dans un enfer" . Les v.10 et 11 sont constitués de parallélismes, de répétitions, de présents de vérité générale, qui énoncent des lois immuables : "Tout est d'airain, tout est de fer, / Jamais on ne s'arrête et jamais on