Analyse
Ce poème.
L'invitation au voyage
Mon enfant, ma soeur, Songe à la douceur D'aller là-bas vivre ensemble ! Aimer à loisir, Aimer et mourir Au pays qui te ressemble ! Les soleils mouillés De ces ciels brouillés Pour mon esprit ont les charmes Si mystérieux De tes traîtres yeux, Brillant à travers leurs larmes.
Là, tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté.
Des meubles luisants, Polis par les ans, Décoreraient notre chambre ; Les plus rares fleurs Mêlant leurs odeurs Aux vagues senteurs de l'ambre, Les riches plafonds, Les miroirs profonds, La splendeur orientale, Tout y parlerait À l'âme en secret Sa douce langue natale.
Là, tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté.
Vois sur ces canaux Dormir ces vaisseaux Dont l'humeur est vagabonde ; C'est pour assouvir Ton moindre désir Qu'ils viennent du bout du monde. - Les soleils couchants Revêtent les champs, Les canaux, la ville entière, D'hyacinthe et d'or ; Le monde s'endort Dans une chaude lumière.
Là, tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté.
Premières remarques : l’invitation au voyage est extrait de Spleen et Idéal, première partie des fleurs du mal. Ce poème nous parle d’amour, spirituel et non sensuel. Le poète parle d’un voyage, d’une promesse, d’une promesse de voyage qui tiré de son rêve le plus cher.
Dans la strophe1, il invite au voyage une femme, qu’il compare à un paysage, à la nature.
Dans la strophe2, il décrit la chambre, sa chambre idéale où il aimerait emmener cette femme.
Dans la