Angie paola bazurto
Nouvelle écrite par Guy de Maupassant, publiée en 1882.
Maupassant reprend, dans cette oeuvre, les thèmes de la guerre et de la prostitution qui ont fait son succès.
Des Prussiens ont envahi la France et occupent le château d'Uville.
Le major est le comte de Farlsberg. Il y a un commandant et trois officiers de moindre grade : un lieutenant, Otto de Grossling ; deux sous-lieutenants, Fritz Scheunaubourg et le marquis Wilhem d'Eyrik, « un tout petit blondin fier et brutal avec les hommes ». Ce dernier est, depuis son entrée en France, surnommé Mademoiselle Fifi par ses camarades en raison de sa taille fine, de sa figure pâle et de l'habitude qu'il avait prise, pour exprimer son souverain mépris des êtres et des choses, d'employer à tout moment la locution française « fi », « fi donc », qu'il prononçait avec un léger sifflement.
Occupant un château en Normandie, ces cinq officiers prussiens désœuvrés font venir des filles de joie. L’un d’eux, un petit blondin surnommé Mademoiselle Fifi, insulte la France et maltraite Rachel. La prostituée patriote lui enfonce un couteau dans la gorge. Elle se sauve et épousera, quelque temps près, un homme bien. Maupassant renouvelle ainsi le motif romantique de la prostituée au grand cœur, rédimée par ses bonnes actions
Thèmes
Mademoiselle Fifi traite, comme plusieurs histoires de Maupassant rédigées après la guerre de 1870, du contraste entre Français et Allemands. Les officiers allemands dépeints dans le roman sont typiques du ressentiment français d’après 1870 envers les Allemands : ce sont tous des brutes teutonnes blondes ou rousses portant des barbes et d’énormes moustaches. Pompeux, ils n’ont aucune culture et obéissent aveuglément à n’importe quel ordre.
Violent, immoral, arrogant, prenant plaisir à détruire sans raison les objets de collection et les œuvres d’art inestimables du château qu’il occupe, Fifi lui-même est un condensé des pires stéréotypes touchant aux Allemands. Par