Anna o - etudes sur l'hystérie
Breuer - Freud
Histoires de malades
Deuxième partie partie du texte d’Anna O
Dans cette deuxième partie, qui commence à la page 30, Breuer nous donne une vision plus globale du cas d’Anna et des conclusions qu’il en a tirées. En précisant bien que la singularité, la complexité et l’étendue de son hystérie lui ont été tout particulièrement utiles dans cette étude. Il qualifie d’ailleurs lui-même cette hystérie de peu banale.
Breuer commence par affirmer que la dissociation du conscient, qui existe rudimentairement dans toutes les hystéries, relève chez Anna de prédispositions innées.
La première étant « une productivité mentale débordante ». Breuer explique que, dû à la nature d’Anna d’être une femme vive aux grandes capacités, son besoin d’activité intellectuelle, son inaptitude à supporter l’ennui et la monotonie de sa vie de famille aurait été un premier facteur à cette dissociation psychique.
Il suggère ensuite qu'une « rêverie diurne habituelle », comme celle que décrivait Anna en parlant de son " théâtre privé ", pouvait favoriser l'établissement d'une dissociation de la personnalité. Ses rêveries avaient semble-t-il préparé le terrain sur lequel s'établit l'affect d'angoisse et d'attente anxieuse.
Pendant la première partie de sa maladie, Anna réussit à lutter. Les contractures ne se produisent que pendant ses " absences " et pas lorsqu'elle canalise toute son énergie dans les soins portés à son père. Car en effet, à cause de ces prédispositions qu’on a précédemment citées, Anna a très vite développé une sorte de deuxième était de conscience, mais qui au début n’apparaissait que sous la forme d’une absence passagère, pour ensuite donner une double conscience. Avant cela, les symptômes ne se manifestaient que pendant ces absences momentanées, ce qui faisait qu’une fois la crise passée, Anna retrouvait un état et une humeur parfaitement normale et son entourage ne s’apercevait de rien. Cependant chaque affect