anti depresseurs
De la perception du danger à la sécrétion d’hormones préparant l’organisme à y faire face, la réponse met successivement en jeu : 1) le système limbique, 2) l’hypothalamus, 3) l’hypophyse et 4) les glandes surrénales. Celles-ci sécrètent des glucocorticoïdes (comme le cortisol chez l’humain, par exemple) qui vont interagir avec les récepteurs à la sérotonine du cerveau.
Quand quelqu’un subit un événement stressant, son taux de glucocorticoïdes sanguin augmente. Ceci entraîne, via des récepteurs spécifiques situés dans l’hippocampe, une activation de l’hypothalamus qui sécrète alors l’hormone CRH (pour «corticotropin-releasing hormone»). Cette hormone amène à son tour l’hypophyse à produire l’hormone ACTH (adrénocorticotropine) qui circule dans le système sanguin et atteint les glandes surrénales où elle provoque le relâchement de cortisol.
Ce processus forme une boucle de rétroaction négative où l’excès de cortisol active les récepteurs aux glucocorticoïdes du cerveau et supprime la production de CRH. Chez les patients déprimés cependant, cette boucle ne fonctionne plus d’où une production excessive de CRH, et donc de cortisol.
Plusieurs patients sérieusement déprimés ont un taux de cortisol sanguin élevé provoqué par un stress chronique.
Le stress chronique et/ou un haut taux de glucocorticoïdes chez le rat altère certains de ses récepteurs sérotoninergiques (augmentation des récepteurs corticaux 5-HT2a et diminution des récepteurs 5-HT1a dans l’hippocampe). Ces mêmes changements sont observés chez des humains victimes de suicidesou de maladies provoquant une hypersécrétion de glucocorticoïdes. Or, l’administration chronique