Apolinaire
Recueil qui permet d’aborder l’esthétique d’Apollinaire et d’en retrouver les grandes lignes : « Apollinaire n’est pas un théoricien, encore moins un doctrinaire » « hostile aux écoles et leurs manifestes » « il privilégie l‘émotion et l‘intuition » (Décaudin). Les grandes lignes sont le réel et son rapport à la création (de l’imitation à la création), la poésie entre réalité et vérité : le regard sur le monde prolonge l’imagination, en cela la vérité de l’œuvre d’art n’est faite que « d’authentiques faussetés », le principe de « fausseté enchanteresse » comme créatrice de vérité (jeu littéraire malgré les circonstances qui président aux poèmes à Lou). Enfin, la modernité est dans la continuité de la tradition mais une tradition renouvelée : la réalité source de modernité pour conduire à la vérité, vérité obtenue par la recréation du réel et du monde (modernité au sens baudelairien avec une conception vitaliste et dynamique de l’évolution artistique). Ainsi dans le recueil, on retrouvera les topoï de la tradition lyrique et leur