Apollinaire, les colchiques
Guillaume Apollinaire, « Les colchiques », Alcools, 1913
Guillaume Apollinaire, auteur du 20e siècle, a publié son recueil de poèmes Alcools en 1913. Amoureux de la langue française, il utilise un lexique bien à lui pour écrire ses textes. Dans son poème « les colchiques », il nous emmène dans une scène bucolique mais il nous fait surtout part des sentiments qu’il a à l’égard d’Annie Playden, une gouvernante anglaise qu’il rencontre en Allemagne où il exerce le métier de précepteur. Il écrit ce poème en suivant les règles classiques tout en ajoutant sa touche personnelle.
De ce fait deux questions se posent. Quels motifs du lyrisme traditionnel retrouvons-nous dans ce poème ? Quel traitement Apollinaire en fait ? Pour répondre à ces interrogations, nous étudierons tout d’abord la femme présente dans le poème et ensuite, nous analyserons l’état d’esprit, la souffrance du poète.
Comme précédemment cité, l’un des thèmes principaux est la femme. Il la décrit très attentivement en utilisant un style bien à lui.
Premièrement, le titre du poème nous donne quelques informations sur cette femme dont Apollinaire parle. « Les colchiques » sont des fleurs dangereuses pour les hommes et les animaux. Ils peuvent mourir s’ils en mangent. Ici, l’amour y est associé car lui aussi peut empoisonner quelqu’un. De plus, le titre donné par Apollinaire à ce poème a un lien avec le titre du recueil. L’alcool peut devenir un poison si on en abuse tout comme les colchiques. Dans ce texte, la femme est représentée par cette fleur et est tout aussi dangereuse que celle-ci.
Deuxièmement, la métaphore présente au vers 1, « le pré est vénéneux mais joli », symbolise une fois de plus la femme, par vénéneux, on entend dangereux, cette femme est redoutable mais elle sait se faire belle pour le cacher et séduire les hommes. Aussi, une opposition entre le vers 1 « joli » et le vers 15 « mal fleuri », nous indique qu’au début du poème, l’auteur trouve la femme agréable