Pour être libre, il faut de l’argent. Sans argent, personne n’est libre. Mais pour gagner de l’argent, il faut passer du temps à travailler, à moins d’être rentier ou de profiter de l’argent des autres. Donc pour être libre, il faut faire des choses que l’on ne ferait pas si on avait pas besoin d’être libre, il faut accepter la non liberté.
Plus on travaille, plus on gagne d’argent. Mais plus on travaille, moins on a de temps, donc moins on est libre.
La liberté est donc une affaire de choix, d’équilibre et d’acceptation des contraintes.

L’argent est une drogue. A l’inverse des autres drogues, c’est une drogue nécessaire au moins à faible dose : on en a besoin pour vivre. A forte dose, on s’y habitue, on élève, comme on dit, notre « niveau de vie ».
Dès lors, il est très difficle de faire marche arrière, on est dépendant de l’argent. Il faut de l’argent pour garder le niveau de vie, donc il faut travailler beaucoup. Beaucoup travaillent même encore plus pour pouvoir continuer à élever encore leur niveau de vie. Mais ils ne sont pas libres ; du moins sont-ils uniquement libres d’acheter.
Entre liberté et argent, il faut faire des choix, non forcément exclusifs ou extrêmes. Ces choix viennent de la constatation que la seule véritable liberté qu’offre l’argent, c’est la liberté de vivre dignement et donc d’avoir des moments de liberté.
Certains ont une autre conception de la « liberté », mais ils la confondent avec la liberté par l’argent : la liberté d’acheter. C’est un autre genre de liberté qui est une dépendance nocive, nocive dans le sens où cette liberté-là peut tout briser autour de soi.
Car tout ne s’achète