Aristote l'etonnement metaphysique

1551 mots 7 pages
Assis devant une copie vierge, l’élève est tenté de se questionner sur l’utilité d’un devoir de philosophie. Stylo dans la main et découragement en tête, il pourrait se demander pourquoi il doit faire cela, pourquoi réfléchir... Pourquoi les hommes philosophent-ils? Quelle est la spécificité de la philosophie? Ces questions ont déjà été posées au quatrième siècle avant notre ère par Aristote, disciple de Platon à l’Académie et membre en quelque sorte de la première génération de philosophes. Dans un extrait de sa Métaphysique, le philosophe traite ainsi de la spécificité de la philosophie, soutenant que “ce fut l’étonnement qui poussa, comme aujourd’hui, les premiers penseurs aux spéculations philosophiques”. Nous allons donc étudier la façon dont il évoque les origines de la philosophie pour montrer sa finalité, puis montrer la justesse ainsi que les limites éventuelles de ce raisonnement. Pourquoi les hommes philosophent-ils? D’après Aristote, c’est “l’étonnement” qui les y pousse, idée sûrement héritée de Platon qui disait dans le Théetète “s’étonner: voilà un sentiment tout à fait d’un philosophe. La philosophie n’a pas d’autre origine”. Cet étonnement est une sorte de choc intellectuel au contact du nouveau, de la “difficulté”, de ce que l’on ne comprend pas. En effet, la question fondamentale de la philosophie est celle du “pourquoi”. Aristote dresse un parallèle entre “les premiers penseurs”, à l’origine de la philosophie (“au début”), et ses contemporains. Mais dans ce “comme aujourd’hui”, on pressent une volonté d’établir une thèse universelle et intemporelle qui concernerait tous les temps. Le philosophe aborde ensuite les causes de cet étonnement en évoquant les “difficultés les plus apparentes”, celles qui étonnent le plus. En effet, Aristote dit de celles-ci qu’elles “frappèrent” les penseurs, en écho au mot-clef puisque “étonnement” signifie étymologiquement “frappé par la foudre”. Ce qui conduit à la philosophie est donc un réel choc, un

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