Les politiques canadiennes ont évidemment changé au cours des dernières décennies et en particulier depuis le début de la deuxième moitié du 20e siècle.
Le Canada n’a pas eu, au cours de cette période, une politique qui décourageait le travail des femmes, mais il n’a jamais eu une politique qui l’encourageait vraiment. En d’autres termes, le gouvernement fédéral et les gouvernements des provinces n’ont pas cru, au cours de cette période, qu’ils avaient pour mission de favoriser ou décourager la famille tradition- nelle à père pourvoyeur ou la famille contemporaine à deux revenus. Ils n’ont pas cru non plus, sauf exception, qu’ils avaient pour mission de favoriser la fécondité.
Même les services de garde à prix réduit, introduits par le gouvernement du Québec au début des années
2000, n’ont pas pour but de favoriser la fécondité, mais plutôt de favoriser la participation des femmes au marché du travail dans un contexte où l’on redoute une pénurie de main-d’oeuvre et où l’on souhaite augmenter le nombre des personnes qui contribuent aux dépenses collectives par le biais de leurs impôts.

En effet, dans un marché du travail où la concurrence et la compétitivité sont fortes, les entreprises ont adopté des modes de gestion fl exibles qui se traduisent par une diversifi cation des statuts et une fragilisation du lien d’emploi. Les contrats à durée déterminée, les horaires atypiques, la sous-traitance en sont des manifestations qui créent de l’incertitude et qui compliquent l’organisation du temps de travail.

les parents, particulièrement les femmes, doivent faire face à des pressions importantes exercées en grande partie par les transformations du travail qui ont fait de l’expérience contemporaine de la conciliation travail- famille un véritable confl it de valeurs.

La problématique de l’équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle est de plus en plus à l’ordre du jour. Elle fait l’objet de nombreuses