Autonomie
L’utilisation d’une PF peut se faire dans plusieurs buts. Je proposerai ci-dessous quelques exemples qui illustrent des méthodes pédagogiques actives visant à rendre l’étudiant co-acteur de son apprentissage, à le mettre en situation de construction de savoirs. En fait, le risque d’utiliser la PF en tant que « support de cours » serait de le réduire à un portail de ressources que l’on pourrait assimiler à un cartable électronique. Si l’on pousse cet exemple à l’extrême, la tâche de l’enseignant sur la plateforme se limiterait à amasser des ressources et à les déposer dans un espace accessible par les étudiants, pour éventuellement économiser des photocopies. Ce risque de dérive est tout à fait réel, et il nous appartient de le prévenir par une sensibilisation des enseignants à une pédagogie universitaire « constructiviste ». A l’USJ, les cours en présentiel constituent la part principale de l’enseignement. Par l’intégration d’une PF à nos pratiques d’enseignement, il ne s’agit pas de remettre en question le contenu des cours, ni leur fréquence. Mais en même temps, la PF n’est pas là pour proposer un simple « complément » au cours. Une utilisation pertinente d’une PF, nécessite une conception réaménagée du cours dans une perspective de décloisonnement de la salle de classe. On est amené aujourd’hui à prendre conscience que l’acte d’apprentissage se poursuit en-dehors des moments de cours en présentiel : cette part de travail personnel et autonome de l’étudiant (qui peut prendre différents aspects) est aussi importante sinon plus que celle qui est exigée en présentiel. La PF va donc permettre à l’enseignant de planifier, de suivre, d’évaluer « cette part de travail » mais surtout, il va entièrement l’intégrer à son cours en articulant le travail en présentiel et le travail personnel. L’un enrichira l’autre ; le cours en présentiel constituera la base du travail personnel et vis versa.