Autrui est-il nécessairement un obstacle à ma liberté?
Analyse du sujet : la formulation du sujet vous invite à dépasser l’idée courante selon laquelle autrui fait obstacle à ma liberté. Le sujet reconnait pourtant que cela peut être le cas, puisque il demande si autrui est nécessairement un obstacle. Il est donc souhaitable de montrer dans une première partie dans quelle mesure autrui nuit à ma liberté pour dépasser cette idée trop simple. C’est à cette analyse qu’il faudra ensuite consacrer la majorité du devoir, donc deux parties. (à noter que le plan évite la forme simpliste du plan en deux temps Oui /Non)
Première partie : Autrui s’oppose à la libre réalisation de mes désirs.
Lorsque que l’on définit la liberté comme libre puissance d’agir on doit observer que la puissance d’agir d’autrui vient nécessairement s’opposer par moments a la mienne. La réalisation de nos désirs différents ou identiques n’est pas toujours compatible. C’est parce que l’on assimile souvent liberté à bonheur qu’autrui nous semble souvent une contrainte.
Deuxième partie : Autrui ne fait pas obstacle à la liberté politique.
Les rapports sociaux sont souvent perçus comme un ensemble de renoncements collatéraux à nos libertés individuelles. Cela n’est vrai que dans une situation de rapports de force, selon Rousseau et Montesquieu. Dans un Etat de droit, ou c’est la loi qui domine et non pas tel ou tel maître, les libertés politiques d’autrui ne sont nullement une menace pour ma liberté.
Troisième partie : La liberté ne se joue peut-être pas dans un rapport les rapports sociaux.
Les deux parties précédentes reposent sur une définition de la liberté comme puissance d’agir. Mais la définition kantienne ou stoïcienne de la liberté comme indépendance de la volonté par rapport aux désirs ôte toute influence à autrui, et la possibilité de ma liberté se joue seulement en moi-même. Dans ce cas, il faut et il suffit pour être libre que je parvienne à échapper à la contrainte que mes désirs