Autrui
Que signifie autrui ?
- autrui se conçoit comme l’alter ego c'est-à-dire l’autre moi. Autrui est donc à la foi mon semblable et un sujet différent de moi. Il y a donc une dualité qui caractérise autrui : la distance et la proximité. La proximité parce qu’il s’agit d’un sujet conscient comme moi, distance parce qu’il s’agit d’une conscience singulière. - Il ne faut pas confondre autre et autrui. Disons simplement que si tout autrui est autre, l’inverse n’est pas vrai. Car l’autre peut être un homme mais ce peut-être aussi un Dieu, un animal voire un objet. Tandis qu’autrui est toujours un individu humain. - Autrui se sont les autres hommes dans leur ensemble. Cela signifie que je ne comprends jamais autrui comme étant seulement autre chose que moi, comme étant une chose parmi les autres. A partir de cette perception je ne vise pas autrui comme je vise une chose inerte car autrui est tout à la fois autre que moi et identique à moi. En terme platonicien autrui entrelace le même et l’autre.
Y a-t-il un rapport qui existe entre moi et autrui ?
- nous avons retenu du solipsisme cartésien (= une théorie philosophique selon laquelle l’esprit est la seule chose qui existe réellement et le monde extérieur n’est selon cette conception qu’une représentation), l’idée que le moi est plus certain que le monde : il y a d’abord le moi puis ensuite seulement le monde et autrui.
Avec Descartes la conscience devient une substance qui saisit sa pure mêmeté dans l’acte de cogito. Selon Descartes en effet, je n’ai pas besoin d’autrui pour avoir conscience de moi, mais tout seul puis-je avoir conscience d’exister ?
- Husserl va montrer que la conscience n’est pas une substance, mais une ouverture à l’altérité : je n’ai pas d’abord conscience de moi, puis d’autrui et du monde, parce que ma conscience est d’emblée rapport au monde et à autrui.
En quoi la visée d’autrui est-elle spécifique ? - a même la perception, je distingue moi, les