A garde la

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par conséquent la suite inévitable de nos décisions, sans qu’aucun biais nous échappant ne s’intercale dans ce schéma décisionnel ? Nos entreprises sont-elles vouées à une réussite inexorable par le simple fait que nous les ayons engagées ? En un mot, est-on toujours maître de ce que l’on fait ?

Avoir conscience de ce qui est, c’est opérer une distinction entre sujet et objet. Avec la conscience, on se distancie avec ce qui est. On vise, ou pour le dire autrement, d’après Husserl, la conscience est toujours conscience de quelque chose. Il y a de l’intentionnalité pour ce qui est d’avoir conscience, laquelle autorise notamment d’avoir une idée sur ce qui nous environne, puis de l’idéaliser pour transformer cet environnement. On prend ainsi consciemment possession de ce qui est pour en faire ce que nous décidons être nécessaire. L’homme échappe donc à la nécessité avec les décisions qu’il prend. Il n’est point comme l’animal, lequel est régi uniquement par ses instincts. La raison permet à l’homme de faire autrement et au-delà de ce qu’une tendance physiologique lui ordonnerait. C’est cette même raison qui, selon Descartes, lui donne la responsabilité de devenir maître et possesseur de la nature. Pour cela, l’homme dispose du libre-arbitre. Autrement dit, tous ses choix lui appartiennent ; rien n’interfère ses décisions. Avec le libre-arbitre, tout est possible à condition de le décider, y compris l’acte gratuit, c’est-à-dire d’agir sans motivation, mais uniquement par le souhait d’agir. L’acte pour l’acte dirions-nous.

Dans ces conditions, nous sommes toujours maîtres de ce que l’on fait, et cela d’autant plus que nous sommes, nous les hommes, les seuls à décider, librement. Cette conception écarte tout déterminisme religieux. Même si les dieux existent, ceux-ci n’ont que faire des affaires humaines, comme le pensait Epicure. Plus près de nous, les Modernes ont remis les hommes au centre du monde, après l’intermède moyenâgeux. Dieu n’est plus

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