bac s 2013 philosophie
Problème : le travail, c'est d'abord le labeur auquel nous sommes tous soumis en tant qu'animal soumis au processus vital et aux mêmes besoins (qui ne nous distinguent pas les uns des autres) mais le travail, c'est aussi le fait de transformer la matière ou un donné pour produire quelque chose, faire un ouvrage, une œuvre pouvant être en accord avec nos désirs (qui eux sont censés nos appartenir et définir). A travers celle-ci, on peut peut-être se reconnaître. C'est en tout cas la thèse classique de Hegel dans la fameuse dialectique du maître et de l'esclave ou de Marx qui fait du travail, le propre de l'homme.
Ce sujet invite donc à penser les apports du travail en d'autres termes que celui du salaire ou du gain, sur la place du travail : est-ce seulement un moyen de gagner sa vie ou de la réaliser en prenant conscience de soi à travers lui? L'article indéfini « le » invite aussi à s'interroger sur la réalité du travail : si le travail peut être le cadre d'une prise de conscience de soi, est-ce le cas pour tout travail?
L'homme prend conscience de soi en dehors du travail.
Prendre conscience de soi, c'est se savoir être une seule et même personne et un individu distinct des autres ayant une identité définie par des éléments objectifs et subjectifs.
Le travail est une activité plus ou moins pénible de production directe ou indirecte d'une réponse à nos besoins. Le travail nous rappelle que nous sommes TOUS des animaux (ayant des besoins) PROMETHEENS (inadaptés et devant transformer le donné naturel pour survivre. Le travail ne permet pas ici une prise de conscience de notre individualité, il nous renvoie plutôt à notre condition humaine, à une des limites a priori qui esquissent notre situation en tant qu'homme (au milieu des autres, mortel et au travail selon Sartre).
On prend plutôt conscience de soi dans une introspection rendue possible après le travail qui peut être divertissement au sens de Pascal (fuite de