Balzac et la société
Cette deuxième conception est dévalorisée par rapport à l'autre : l’écrivain ne doit pas se contenter d'observer le spectacle du monde et de le traduire, il doit utiliser son imagination pour créer un monde concurrent au monde réel. Malraux limite ainsi l’écrivain à un créateur, un démiurge, et exclue donc de sa définition les auteurs réalistes, pour qui la mimesis du réel, c’est-à-dire la retranscription la plus fidèle possible du monde réel, est l’objectif ultime.Cependant, un écrivain doit aussi s’assurer qu’il est compréhensible par ses lecteurs. Or, sans aucun appui sur le réel, il paraît impossible d’établir une communication. La théorie de la communication du linguiste Roman Jakobson parle bien de la nécessité d’un référent, …afficher plus de contenu…
En effet, ce qu’on appelle « l’écriture du réel », qui prétend rendre compte du réel, est très en vogue de nos jours. Cela ne signifie pas pour autant qu’il ne s’agit plus de création artistique, puisque de nouvelles recettes se créent.2) Il peut éclairer la complexité du monde en écrivant à propos de sa diversité.Le travail de transcription de l’écrivain ne devrait pas être