Baudelaire reves parisiens
A UNE PASSANTE
Lecture méthodique thématique
Présentation : Il s’agit d’un sonnet de Baudelaire extrait des Fleurs du Mal parues en 1857. Dans cette partie du recueil, intitulée « Tableaux parisiens », le poète peint des scènes de la vie quotidienne, scènes prises sur le vif et d’autant plus fortes que Baudelaire en saisit la soudaineté. Dans le poème « A une passante », il évoque une rencontre aussi inattendue que violente. Il propose par ailleurs l’image d’une femme à la fois belle et mystérieuse, qu’il aperçoit de manière éphémère. Enfin, il voue cette relation amoureuse à l’échec avant même qu’elle ait pu commencer.
I . La violence de la rencontre
a) le contexte de la rue
Avant même d’évoquer les circonstances précises de la rencontre, le titre de la partie du recueil concernée (« Tableaux parisiens ») et celui du sonnet nous indiquent qu’il s’agit d’un univers urbain. En effet, Baudelaire arrête son regard sur « une passante » aperçue dans Paris. Dans ce poème, c’est aussi sa propre vision de la ville que le poète nous invite à partager, vision qui s’avère plutôt péjorative comme nous allons le souligner. En effet, Baudelaire situe cette rencontre dans un contexte particulièrement agressif. La première phrase traduit la violence de cette atmosphère. La coïncidence du vers et de la phrase donne à cette dernière une extraordinaire densité qui fait ressortir le tumulte environnant : « la rue assourdissante autour de moi hurlait ». Le vocabulaire choisi montre à quel point le vacarme semble insupportable au poète. Il accentue l’idée d’enfermement en plaçant l’expression « autour de moi » au milieu de deux termes relatifs au bruit : « assourdissante » et « hurlait ». Qui plus est, on peut remarquer le choix des sonorités, en particulier les assonances en « u ; ou » et les allitérations en « r ; s » qui renforcent l’impression d’un vacarme intolérable.
b) la violence du « coup de foudre »
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