beaumarchais dénonce l
[Marceline : homme plus qu’ingrats, qui flétrissez
Par le mépris les jouets de vos passions, vos victimes
C’est vous qu’il faut punir des erreurs de notre jeunesse [….]
Si vains du droit de nous juger2 ]
Cette réplique de Marceline est une indication de Beaumarchais qui veut que son public et ses lecteurs y prêtent attention ; femmes abusées et délaissées.
Dans cette pièce, l’auteur accuse les hommes d’avoir créé un système politique et social qui ne fonctionne qu’en leur faveur et qui leur permet d’opprimer les femmes .Les lois sont faites par l’homme et pour l’homme comme le confirme Marceline lors du tribunal :
[Dans les rangs même les plus élevés
Les femmes n’obtiennent de vous qu’une considération dérisoire ;
Leurrées de respects apparents dans une servitude réelle ;
Traitées en mineures pour nos biens, punies en majeures pour nos fautes4
] Le dernier abus qu’elle dénonce est le plus grave. C’est dans les deux dernières parties qu’on trouve les accusations contre les hommes : les lois sont faites par les hommes pour les hommes, et le système politique ne fonctionne qu’en leur faveur. D’après Marceline, ces abus ne sont pas limités à certaines classes sociales, on les trouve même dans les rangs plus élevés. Elle s’adresse probablement ici au Comte qui ne traite pas la Comtesse avec respect.
Enfin, elle indique que les femmes sont traitées en mineures dans une société patriarcale.31
MARCELINE, vivement. – Hommes plus qu’ingrats, qui flétrissez par le mépris les jouets de vos passions, vos victimes ! c’est vous qu’il faut punir des erreurs de notre
jeunesse ;