Bel-ami : héros ou anti-héros ?
Il y a beaucoup à dire sur ce personnage mais on peut s’interroger sur le statut de héros.
Dans la mythologie, le héros est un demi-dieu et dans un second sens le héros est une personne invincible « qui se distingue par des exploits des qualités exceptionnelles », une personne qui fait preuve d’un grand courage.
Georges Duroy, dit « Bel-ami » répond il à ces critères ou à l’opposé fait il figure d’un antihéros ?
Un héros présente toujours un certain nombre de qualités, et à la lecture de Bel-Ami, Georges Duroy semble en posséder quelques unes.
En effet, ce personnage est plein de charme. Georges Duroy attire d’abord par son aspect physique. Ainsi Maupassant nous le décrit au début du roman comme étant « Grand, bien fait, blond, d’un blond châtain vaguement roussi, avec une moustache retroussée, … ». Cela correspond à la description d’un bel homme de l’époque. De part sa prestance « par nature et par pose d’ancien sous-officier », il séduit toutes les femmes. Comme on peut le lire dans le premier chapitre, lorsqu’il sort du restaurant « Les femmes avaient levé la tête vers lui, trois petites ouvrières, une maîtresse de musique entre deux âges, …, et deux bourgeoises avec leurs maris ». Tout au long du roman, il attire aussi bien les femmes mariées (madame de Marelle, madame Walter) que les femmes jeunes et célibataires (Rachel, Suzanne) mais aussi les hommes tels que Monsieur de Marelle, qui le trouve très intéressant, amusant et plein d’esprit.
En plus de son côté charmant, si on considère le roman Bel-ami comme l’histoire de l’ascension sociale de Georges