Bergson le temps et la perception de soi
Le temps, depuis Aristote, est perçu tel le nombre d’unités de mesures du mouvement. La manière la plus classique de le définir consiste donc à le concevoir de manière mesuré, chronologique, le considérant tel un objet physique spatial qui se déplace dans un espace homogène. La science nous a appris que l’espace existe, le temps est ainsi physiquement mesurable et quantifiable. Mais cette idée fait systématiquement dépendre la notion de temps à celle de l’espace. Le temps physique ne serait alors seulement une approximation du temps vrai ?
Dans son œuvre Essai sur les données immédiates de la conscience Bergson va soutenir cette seconde idée. Selon sa lui, le temps est mesurable qualitativement. Il s’agit de la durée, le temps vécu par notre conscience. En se plongeant alors dans son inconscience la réalité du temps réside plutôt dans la valeur d’écoulement continue. Ce ne sont plus pas alors les instants qui feront le temps, mais un flux sans trêve d’événements. Ces différentes opinions sont relatives à la conscience que nous avons de notre état. Le moi projeté dans l’espace homogène, c’est à dire l’extériorité du moi, le moi superficiel diffère de point de vue sur le temps avec notre conscience. Il existerait alors deux interprétations bien distinctes du la durée. Sur quelles bases s’appuie cette différenciation ? Quelle en serait l’appréciation la plus exacte ?
Dans cet extrait Bergson montre que l’on a tendance à mesurer qualitativement le temps et non pas quantitativement ce qui en fait un objet continu et non pas divisible. Il propose ensuite une nouvelle conception du temps, qu’il nomme durée. Cette durée est un phénomène continu de la perception du temps par notre conscience. Cette nouvelle idée du temps amène à supposer une pluralité du moi, qui projeté dans chaque une des réalités amène les différentes interprétations du temps.
Dans le premier paragraphe Bergson illustre la multiplicité de l’interprétation qu’on donne du temps. Il