Bergson
Texte : Albert Camus « La Peste », l’incipit (1947)
Introduction :
Première œuvre de l’immédiat après-guerre (publiée en 1947), La Peste s’ouvre sur une citation placée en exergue : « Il est aussi raisonnable de représenter une espèce d’emprisonnement par une autre que de représenter n’importe quelle chose qui existe réellement par quelque chose qui existe pas. » Cette épigraphe empruntée au Journal de l’année de la peste de l’écrivain anglais Daniel De Foe indique au lecteur que le récit qu’il va découvrir est la transcription symbolique d’événements réels. Elle suggère également que la narration traitera le thème de l’oppression. Les premières lignes de l’œuvre plantent le décor et situent l’action. Composé de trois paragraphes à l’ampleur croissante, le texte présente, en effet, dans les six premières lignes le cadre spatio-temporel du récit. Il décrit ensuite le site et le climat d’Oran (l. 7-22) et évoque ses habitants (l.23-43). Incipit du récit, de texte suscite la réflexion du lecteur sur le statut du narrateur et la fonction symbolique de la représentation d’Oran.
I – Les caractéristiques de l’incipit
A) La question du temps : quand ?
B) La question du lieu : où ?
C) La question des personnages : qui ?
D) La question de l’action : quoi ?
II – Le statut du narrateur
A) Un témoin
B) Un regard critique
III – La fonction symbolique de la représentation d’Oran
A) L’aspect banal et commun de la ville
B) Des habitants représentatifs de la condition humaine
C) La prise de conscience du lecteur
Conclusion :
Exposant les éléments fondamentaux du récit, ce texte initial de La Peste sollicite notre réflexion sur le statut du narrateur et sur le sens symbolique de la présentation d’Oran. La nature de ces « curieux événements » sera progressivement dévoilée : récit de 10 mois de peste à Oran, l’œuvre