Bimo
· Un marché de 664 millions de DH partagé entre 7 fabricants et dont Bimo détient plus de 50%
Imaginez-vous dans une cuisine géante avec un peu plus de 4.000 tonnes de farine et plus de 2.000 tonnes de sucre à fabriquer des biscuits pour vos enfants. Fantasme pour les gastronomes du premier âge... Voyage au coeur de la biscuiterie fondée par un self made man très discret, Driss Meskini, la société Bimo. La Biscuiterie Industrielle du Moghreb a été créée en 1981 à une époque où le secteur était embryonnaire et dominé essentiellement par l'informel. Il faut rappeler que la biscuiterie faisait partie des foyers et qu'elle était préparée à la maison par la ménagère. L'industriel s'est positionné rapidement sur le créneau enfant selon une trilogie claire "un enfant, un paquet, une pièce", introduisant ainsi le concept de la biscuiterie industrielle. Un biscuit coûte aujourd'hui en moyenne 50 centimes et revient à 31 centimes à l'entreprise. En emballage individuel, la société fait en sorte que le prix ne dépasse pas les 2,5 DH au maximum, mais un grand nombre de références est commercialisé à 1 DH ou moins. Les grossistes et les détaillants détiennent de leur côté des marges qui varient entre 25 et 30% du prix de vente.
· Biscuit individuel à l'export
Dans la vie de l'entreprise, trois dates-clés sont à retenir. Après la création de la première unité en 1981, le deuxième grand événement est le démarrage d'une autre usine sur un site proche du premier à Aïn Sebaâ, permettant à la société de s'attaquer à des produits plus sophistiqués à base de caramel et d'enrobage. Avec cette unité, la capacité totale de production passe à 40.000 tonnes annuellement. Pour l'heure, elle n'est utilisée qu'à moitié, laissant ainsi une grande marge dans un secteur où la croissance est à deux chiffres. La consommation par habitant et par an de biscuits est faible et ne dépasse d'ailleurs