Biographie courte de ionesco
Son père, juriste roumain, de religion orthodoxe, s'appelait également Eugen Ionescu. Sa mère, fille d'un ingénieur français luthérien, venu travailler en Roumanie, s'appelait Marie-Thérèse Ipcar. Thérèse se convertit à la religion orthodoxe en se mariant et le petit Eugen est baptisé et reste, malgré ses doutes métaphysiques, orthodoxe pratiquant jusqu'à sa mort.
Peu de temps après la naissance d'Eugen, la famille s'installe à Paris, où le père poursuit ses études et devient par la suite docteur de la Faculté de Droit de Paris.
Naissance de la petite soeur d'Eugène, Marilina, le 11 février 1911. Il a alors 4 ans.
Son père retourne à Bucarest en 1916, au moment où la Roumanie entre en guerre. Sa femme et les petits enfants restent à Paris et doivent se débrouiller seuls, mais toutefois avec le soutien des grands-parents maternels des enfants. Après la fin de la Grande Guerre, on n'a toujours pas de nouvelles du père, et on le croit mort au combat.
A la fin de la guerre, la mère et ses enfants habitent l'hôtel du Nivernais dans le 15e arrondissement. La santé d'Eugène étant fragile, sa mère le met en pension à la campagne, à La Chapelle Anthenaise (Mayenne), où il reste de 1917 à 1919 avec sa petite soeur, Marilina. Dans les écrits de Ionesco, cette période fut la période la plus paisible et harmonieuse de sa vie.
Sa soeur et lui retournent à Paris et habitent maintenant un appartement exigu, sombre et humide rue de l'Avre, avec la mère et les grands-parents. Il y écrit une pièce "héroïque" en deux actes (32 pages d'un cahier d'écolier) et un scénario comique. Ces textes sont malheureusement perdus. Il fréquente l'école de la rue Dupleix
En fin de compte, son père n'était pas mort au front. Il n'avait même pas du tout été soldat, mais avait obtenu un poste d'inspecteur de la sûreté à la police de Bucarest. En 1917, il se remarie et la même année il devient inspecteur général.
En mai 1922,