Méthodologie juridique *Anne Girollet*, Maître de Conférences en histoire du droit, Université de Bourgogne {text:bookmark} {text:toc-mark-start} Remarques générales {text:toc-mark-end} Le pivot de tout travail est la problématique. Elle est le fruit de votre réflexion : elle n’est pas le sujet (même si le sujet est sous la forme interrogative). Votre travail répond à la problématique que vous avez dégagée. Plusieurs problématiques sont possibles pour un sujet, mais votre travail ne doit répondre qu’à une seule, celle que vous avez choisie et surtout justifiée, i.e. la plus pertinente. Elle doit englober tous les éléments essentiels du sujet : ni trop restrictive, ni trop générale, ni simpliste. La problématique est la question juridique soulevée par le sujet. Tous les types d’exercice exigent de l’analyse critique et de la synthèse, en aucun cas de la simple érudition. Les approximations et les anachronismes sont à proscrire. Toute assertion doit être argumentée. Les plans « thèse, antithèse, synthèse » ne sont pas analytiques : nous passons directement à la synthèse et le plan est défini par les arguments de la réponse à la problématique. éviter les plans chronologiques. étayer les arguments par des exemples (mais, attention !, l’exemple n’est pas un argument). Chaque plan est justifié et annoncé, chaque partie (sous-partie…) est introduite par une transition. En effet, l'annonce du plan et les transitions montrent l'articulation entre les parties et sous-parties ; elles ne sont pas une annonce d'une simple liste comme pourrait l'être une annonce du programme de télévision. En droit, la pratique est d’élaborer un plan en deux parties et deux sous-parties, cependant, trois parties sont admises si nécessaire. Illustration de la logique du plan juridique Vous devez vous mettre à la place d’un expert juridique. Par exemple, le Premier ministre vous demande votre avis sur la décentralisation. Si vous faites I :