Bon sauvage
I) Les origines 1) Les utopies
Le mythe prend forme dans la religion chrétienne, dans l’ancien testament, quand Adam et Eve sont dans le jardin d’Eden, n’ayant pas la connaissance. Quand ils croquent la pomme et obtiennent la connaissance, ils sont chassés du paradis. Le mythe existe aussi dans le monde gréco-romain, avec l’âge d’or, qui est l’état primordial où la nature procure à l’homme ce dont il a besoin.
2) Nouvelles découvertes et récits de voyages
Jacques Cartier, à la suite de Christophe Colomb, est parti découvrir l’Amérique et découvre ainsi la population autochtone. Selon lui, ces population ne sont pas barbares, mais très proches de la nature. Ils sont donc innocents, purs et ouverts d’esprit, accueillant la culture européenne à bras ouverts. Dans ses Essais, Montaigne introduit les notions de tolérance et de relativisme culturel en soulignant qu’il faille préférer la raison à la voix commune. Selon lui, la culture civilisée n’est pas toujours la plus proche de la vérité. Il fait dans son texte une comparaison entre les européens et la tribu brésilienne des Tupinamba, qui montre la barbarie des actes commis par les européens vis-à-vis de ce peuple. Au XVIIIème, Diderot publie son Supplément au voyage de Bougainville, dans lequel une opposition est faite entre la société européenne et l’organisation tahitienne, qui est innocente. Les européens leur apportent la violence et leur « civilisation », corrompant ces hommes purs.
II) Le mythe 1) Ses caractéristiques Le terme sauvage vient du latin selvaticus qui signifie « habitant de la forêt ». le sauvage vit donc dans la nature. Amerigo Vespucci, en 1503 dans son Mundo Novus qualifie les sauvages de vigoureux, simples, obéissants à la nature, généreux, libres de toute contrainte sociale et politique, ignorants de la corruption, des sciences et des civilisations. Ils furent désignés par différents termes : les