Bonheur et désespoir
C’est curieux comme le fait de penser au bonheur nous permet de constater son absence.
De la même façon que Lulu, philosophe malgré elle, disait…Quelle phrase a t-elle employé déjà ? Ah oui : « C'est impressionnant comme il m'a fallu être confrontée à la mort pour être enfin confrontée à la vie. ». En voilà une leçon de vie…Merci d’exister Lulu…
C’est sans doute cela que l’on appelle « philosopher », activité bien vaine, en l’occurrence si le bonheur ne se justifie que du malheur ambiant…
Pascal, je crois, que c’est Pascal qui disait: «Nous ne vivons jamais, mais nous espérons de vivre, et, nous disposant toujours à être heureux, il est inévitable que nous ne le soyons jamais»
Pourquoi est-ce que les rares moments de bonheur que je vis ne sont que des mirages qui se referment inexorablement sur moi tels des pièges sournois…
J’ai eu tant de certitudes qui se sont effondrées les une après les autres…
J’ai perdu toutes mes illusions. Il ne m’en reste plus une seule !
Pourtant je suis encore si jeune !
Que vais-je faire de mes 60 prochaines années.
Caliméro m’a écrit : « tu es la seule personne qui manque à mon bonheur »
Quelle naïveté, quelle ineptie, ça en est désespérant…Il n’a rien compris…
Le bonheur n’est matérialisé ni par une chose, ni par une personne, ni par une situation… Le bonheur est un état d’esprit, une quête vaine…
Evidemment pour éviter d’avoir à se l’avouer, beaucoup tentent de contenir le concept de bonheur dans le manque. C’est si facile…
Tout désir naît d’un manque, d’un état qui ne nous satisfait pas. Il est donc souffrance tant qu’il n’est pas satisfait. Or nulle satisfaction n’est de durée ! Elle n’est que le point de départ d’un désir nouveau.
Il n’y a donc pas et peut y avoir d’expérience du bonheur: ce que nous expérimentons, c’est d’abord l’absence du bonheur ( le désir, le manque, la souffrance... ), puis la satisfaction du désir, l’absence de son absence…
Lorsque le désir enfin est