Bonne justice Paul Eluard
1-Il n'existe ni de bonne ni de mauvaise justice
2-Une justice de chacun
La loi, un ensemble de règles qui s'impose à tous, qui a été votée par nos représentants, les parlementaires. La loi fixe des règles précises, la liberté individuelle, le temps de travail, les sanctions des délits. "Au nom de la loi je vous arrête", je vais vous présenter au juge. Une bonne Justice est-elle possible qui satisfasse les deux parties, l'offenseur comme l'offensé ? Il y a des lois douces, chaudes mais aussi dures, des lois vieilles, nouvelles. Comment une justice peut elle être bonne dans toutes les conditions ?
1 Il n'y a pas de bonne justice
Non il n'y a pas de bonne justice, car chacun en a sa propre définition selon des idées reçues, ses goûts, ses valeurs. Eluard nous précise la chaude loi des hommes, un ensemble de liens sociaux non définis qui régit certaines activités ou certains comportements autour d'une idée ou d'un travail. C'est un thème favori du parti communisme, une sorte d'apologie d'un communautarisme sans d'autres loi que l'affection et la chaleur de ses participants. C'est l'image d'une espérance, de vendanges collectives entre voisins, d'assistance, de bénévolat, de prêts, de fraternité. Puis il y a la dure loi des hommes, les nécessités de la vie, la compétition, la concurrence, les jalousies, qui rendent certaines choses difficiles voire très conflictuelles. Il y a des guerres entre États, parfois des guerres civiles dans un même État. Des médiateurs, des observateurs essaient bien de trouver des solutions mais elle sont rarement applicables. Dans ce monde de guerres et de misère, il est bien difficile d'une part de rester vivant mais aussi de rester neutre, on s'emporte devant des situations que l'on trouve injustes. Eluard s'engagera plus profondément en politique après la guerre d'Espagne. Enfin la douce loi des hommes, une sorte d'accord amiable dans la réalisation de certains projets. Cet accord amiable est souvent le résultats