Bossuet, la monarchie absolue de droit divin
Jacques Bénigne Bossuet (1627-1704) est un personnage religieux important du royaume puisque successivement diacre, archi diacre, évêque et prédicateur (répand la parole divine).
En 1682, il établira une déclaration relative aux libertés de l’Eglise gallicane (qui deviendra une loi de l’Etat) qui fixe les pouvoirs du pape suite aux démêlés entre le roi et le pape.
Dans l’extrait qui nous est présenté issu d’un ouvrage politique « Politique tirée des propres paroles de l’Ecriture Sainte. » (1709), Jacques Bénigne Bossuet parle du prince et non du roi. Il faut alors se demander si l’extrait qui nous est présenté s’adresse au roi ou au prince. Jacques Bénigne Bossuet fut précepteur du Dauphin Louis de France de 1670 à 1680, on peut donc considérer que cet extrait s’adresse au prince en tant que futur roi (d’où la notion de prince) mais Jacques Bénigne Bossuet ne tend certainement pas à limiter cet ouvrage au simple futur roi mais également au roi lui-même puisqu’il est chargé, en tant que précepteur de préparer le dauphin à son rôle de futur roi.
Dans cet ouvrage posthume, l’auteur tend à établir une alliance indissociable entre le trône et l’autel, base de la monarchie absolue de droit divin, il est alors intéressant de se demander comment ce dernier définit cette notion.
En premier lieu, Jacques Bénigne Bossuet place le roi en monarque absolu, garant du bon ordre du royaume (I), en second lieu, il établit la place de Dieu par rapport au roi, en effet, le monarque choisi par Dieu étend son autorité à tous le royaume mais doit