Pierre Bourdieu souligne également le rôle important du monopole des professionnels. En effet, la politique en tant que telle est confiée à un petit groupe de personnes, comme sur le marché. Or, ici il y a le problème de la représentation des classes, à savoir si elle est fidèle ou non. Ainsi, il y a la domination d’une classe sur une autre, puisque même si les mandants veulent revendiquer des idées politiques, ils ne peuvent qu’approuver les idées des mandataires, qui eux ont le pouvoir des instruments politiques. Afin de comprendre toutes les offres présentes sur le marché de la politique, les individus doivent requérir certaines compétences. Ils doivent en effet comprendre et surtout savoir analyser la rhétorique politique. Pour accéder aux champs politiques, les compétences exigées sont de plus en plus fermes et difficiles. Pour accéder aux écoles, telles Science-Politique ou ENA, le niveau est maintenant très élevé et à une tendance à la hausse. Enfin, celui qui prétend vouloir être politique doit présenter certaines qualités comme la responsabilité auprès des autres par exemple. Le champ politique laisse échapper une double vision. En effet, il y a d’un premier côté, la lutte pour le pouvoir de façon symbolique et contre la transformation du monde au niveau social. D’un second côté, il y a également une concurrence entre les représentants, souvent caché par la lutte entre représentants et représentés. En effet, les représentants ont parfois tendance à d’abord servir leurs intérêts par rapport à ceux qu’ils représentent. Ensuite, on retrouve des écarts dans les champs politiques surtout au niveau de la production d’idées car les représentants se situent par rapport aux autres, et doivent être différemment positionnés. Ainsi, lors de l’énonciation de leur discours, ce dernier n’a que de sens de façon relative, car l’on retrouve une double dimension, que sont les intérêts des professionnels et ceux des représentés. Bourdieu distingue plusieurs