Bouvard et pecuchet
Le projet de ce roman remonte à 1872, puisque l'auteur en fait part à George Sand, dans un courrier où il affirme son intention comique. Dès cette époque, il songe à écrire une vaste raillerie sur la vanité de ses contemporains. Entre l'idée et la rédaction interrompue par sa mort il aura eu le temps de collecter une impressionnante documentation : on avance le chiffre de mille cinq cents livres. Lors de l'écriture, Flaubert avait songé au sous-titre : « encyclopédie de la bêtise humaine » et c'est effectivement en raison du catalogue qu’il nous en propose que le roman est célèbre. Le comique vient de la frénésie des deux compères, à tout savoir, tout expérimenter, et surtout leur incapacité à comprendre correctement. Le roman que nous connaissons ne constitue que la première partie du plan. L'accueil fut réservé, mais certains le considèrent comme un