Brésil
"Prince des humanistes", Érasme est l'âme de "la République des lettres" qui se met en place en Europe au début du 16e siècle. Il est le premier grand intellectuel de dimension européenne et fut la personnalisation de toutes les aspirations spirituelles les plus profondes de son siècle. Il est le premier véritable penseur écrivain vivant de son œuvre et de son savoir, dont la renommée et l'importance dans le combat des idées a préfiguré celle des philosophes des Lumières Diderot ou Rousseau, et surtout Voltaire, qui vinrent seulement deux cents ans plus tard. Mais c'est sur le triple terrain de la théologie, de l'érudition et du politique qu'Érasme intervient avec force dans son époque. Il combat l'intolérance religieuse, il s'élève contre les conflits , et il prône le retour aux textes des anciens et à la Bible dépouillés de ses scories. Ses critiques envers les excès de l'Église ont une influence énorme. Il a sur la vie en général des idées novatrices, particulièrement dans le domaine de l'éducation.
Jeunesse et adolescence d’Érasme
Érasme, naît à Rotterdam aux alentours de 1467. Il était un enfant illégitime, son père était prêtre à Gouda ou bien moine copiste et sa mère était Margaretha Rogerius, née à Anvers et fille d'un chirurgien de Mons. Un an avant sa naissance son père et sa mère avaient déjà eu un autre enfant, Pierre. Sa naissance illégitime n'empêcha pas ses parents de s'occuper de lui avec soin jusqu'à leur mort, qui survint relativement tôt, et la même année, en 1483. Ils lui donnèrent la meilleure éducation que pouvait recevoir un jeune homme de cette époque, dans des écoles monastiques ou semi-monastiques.
Après quatre ans à Rotterdam, Érasme est parti pour Gouda en 1476 pour étudier. En 1478 le jeune Desiderius rejoint l'école des Frères de la Vie Commune. Il y fait la connaissance d' AGRICOLA, un humaniste "lumineux", dont la rencontre va être déterminante pour son orientation future. Sa mère meurt de la Peste en 1483. Il