Cameroun: monsieur essimi menye, à propos de yves michel fotso, je vous accuse
Monsieur le Ministre,L’histoire de l’humanité, est une histoire d’hommes et de femmes qui ont su se lever, braver les vents contraires, transcender la peur, surmonter la faim, la prison et des privations infinies, pour dire la vérité, pour sauver la société, pour faire avancer les grandes causes et faire baliser les chemins de la lumière. En effet le monde ne serait que champ de ruine, terre de lâches et de traîtres indignes, si des entrailles des communautés organisées et diverses, n’émergeaient pas à des moments précis, les sons de la rédemption salutaire et de la sauvegarde de la mémoire collective. Il n’y a pas d’âge pour cette entreprise, ni de formalité exceptionnelle. L’écrivain Emile Zola fit bouleversa son temps en disant sa part de vérité sur le sort du capitaine Dreyfus avec son célèbre écrit « j’accuse ». Le jeune Guy Mocquet à seulement seize ans, offrit à son pays, l’exemple du courage, de l’abnégation, du sacrifice et de l’engagement républicain.
Ce témoignage du temps et de la sociologie du comportement humain, invite plus que jamais, la gente libre et instruite de chez nous, à faire preuve d’alerte dans la démarche, et de permanence dans la loyauté envers à la fois les valeurs qui fondent la solidité de notre cohésion nationale, et les exigences de restitution honnête des faits, des actes, et des événements du vécus quotidien. Il en va tout autant de notre santé mentale au présent et de la cohérence de l’éducation de nos enfants, que de la stabilité des institutions que nous servons ou représentons à divers titres et à divers niveaux, et qui de toute évidence encadrent notre destin.
J’en fais donc, pour moi-même, un appel pressant, car placé au cœur d’une lourde intrigue, dont la clarification de quelques repères, est devenue vitale pour la sérénité d’une opinion nationale profondément troublée, divisée, perturbée et sans doute un peu perdue.
Je me considère comme le