Candide ou l’optimisme, voltaire chapitre 19 : le nègre de surinam
Situation de passage :
Au XVIIIème siècle, l’esclavage possède une assise juridique dans les colonies françaises depuis que Louis XIV a promulgué le code noir, 1685, qui organise en légalité l’esclavage. Il est l’objet d’un consensus au point de vue écologique, politique et religieux.
Les philosophes du XVIIIème siècle vont dénoncer cette exploitation, Voltaire, Montesquieu. Ce n’est qu’en 1794 que l’esclavage sera aboli dans les colonies françaises. Il sera aboli une première fois, puis rétabli par Napoléon. Il sera définitivement aboli en 1848.
Dans ce chapitre, Voltaire dénonce la barbarie de l’esclavage et ainsi son conte prend la valeur d’un réquisitoire.
I/ La barbarie de l’esclavage
Candide, revenu de l’Eldorado, se rend à Surinam. Il y fait la rencontre de l’esclave.
1) Un ton neutre
Pour dénoncer cette barbarie, Voltaire utilise un ton neutre, qui donne davantage de force à la dénonciation. On a tout d’abord un narrateur omniscient qui décrit de manière précise et objective la situation de l’esclave mutilé. Ex : « il manque à cet homme la main droite et la jambe gauche ». Ce qui contribue encore à ce ton neutre est la réponse du nègre sur un ton détaché, aucune révolte dans ses propos. Il fait un constat. Ex : « C’est l’usage » l’emploi du présent de vérité générale
2) Une émotion
Cependant l’émotion transparaît de temps à autres. « Il manquait à ce pauvre homme » (émotion de l’auteur). « Mon ami » (Candide) unique terme affectif qu’il laisse échapper. Le nègre lui-même pousse un « hélas ».
3) L’ironie
L’auteur a forgé un drôle de nom au maître : « Mr Vanderdendur » a la dent dure. La mère parlant à son fils : « tu a l’honneur d’être esclave ».
II/ Le réquisitoire de l’auteur
Ce dialogue se termine par une indignation que Candide ne peut plus retenir. Ce passage prend la valeur d’un réquisitoire, des dénonciations sont faites.
1) Critique contre