Candide
Lecture analytique n° 2
Chapitre 3, La guerre
Extrait analysé : Du début jusqu’à « et n’oubliant jamais Mademoiselle Cunégonde. »
La dénonciation de la guerre : une boucherie
1 L’ironie
Description valorisante des armées qui dissimule une dévalorisation
( Mise en scène spectaculaire accompagnée de musique.
( Lexique valorisant : « beau », leste », « brillant », « bien ordonné », « harmonie »
( Valorisation accentuée par la reprise des intensifs « si »
( Les 2 énumérations soulignent le foisonnement des qualités qu’offre ce spectacle. De plus, elles créent un rythme qui mime l’harmonie musicale des instruments évoqués.
( Indices d’un discours dévalorisant :
( Association de mots à valeur contradictoire : - « harmonie » est rapproché d’ « enfer » ( antithèse - oxymore « boucherie héroïque » - « canons » clôt l’énumération des instruments de musique. De plus, les ravages des canons sont présentés aussitôt après cette énumération. ( destruction aveugle et vaine puisque la guerre fait autant de victimes dans les 2 camps « à peu près 6000 hommes de chaque côté ». Cette précision met en évidence l’absurdité de la guerre qui est d’ailleurs accentuée par d’ autres équivalences entre les 2 armées « tandis que les deux rois faisaient chanter des Te Deum chacun dans son camp * » + « les héros abares l’avaient traité de même » ( pas de vainqueurs (* On notera la critique de la religion qui se mêle à cette lutte sanguinaire) - Emploi du mot « héros » pour désigner des guerriers sanguinaires qui violent et torturent « des filles, éventrées après avoir assouvi les besoins naturels de quelques héros, rendaient les derniers soupirs ». L’ironie repose aussi sur la litote « besoins naturels » qui désigne le viol.
2 L’amplification : représentation hyperbolique du nombre de morts
- « 6000 hommes » - « environ 9 à 10000 coquins » - « quelques