Concernant l'ennui, on peut en dire de même : dans les termes religieux, l'ennui, est oisiveté, un pêché. Aussi, il s'agit sans aucuns doutes d'un mal. • Mais concernant les besoins, nous sommes en droit de nous poser quelques questions. En effet, si le sage Turc parle ici de tous les besoins, comment peut-il tous les qualifiés de maux ? • Des besoins tels que vivre, se nourrir, respirer, ont-ils vraiment une qualification en bon ou mauvais ? Ils seraient plutôt simplement nécessaires. • Nous pouvons alors comprendre l'information donnée par le sage comme suit : d'une part, le travail nous permet de ne pas avoir certains besoins inutiles, qui nous pousseraient à vouloir toujours plus (n'oublions pas que Candide est une apologie du contentement de ce que l'on a). • D'autre part, par le travail, nous contentons aussi d'autres besoins, ceux qui justement nous sont nécessaires. Aussi s'en trouvent-ils éloignés. La vision que le Turc à des maux cités est simple : ce sont eux qui rendent l'homme malheureux.
• voltaire : Polémiste et homme de tolérance, Voltaire s'est opposé avec ironie à la monarchie absolue, aux religions établies et au dogmatisme métaphysique. Il admit pourtant la monarchie contrôlée par la raison et l'existence d'un Dieu «architecte du monde».
• travail : Du latin populaire tripalium, «machine à trois pieux » destinée à immobiliser les chevaux pour les ferrer, d'où « instrument de torture ». Toute activité visant à la production d'une oeuvre utile. Spécialement, ensemble des activités accomplies par l'homme pour produire des biens et des services en contrepartie desquels il est rémunéré. * Le travail est souvent associe a la peine et a la souffrance. Dans la Bible d'ailleurs, Dieu punit le premier péché en chassant Adam du jardin d'Eden et en l'obligeant à cultiver désormais une terre stérile : « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front ». * Pour Marx, le travail humain contribue à transformer l'homme tout autant