Candide
’entre les Bulgares, et ce qu’il en devint
Voltaire (1694-1778) est un philosophe des Lumière qui parmi toutes ses œuvres écrites a fait parler de lui par l’essai philosophique Candide ou l’Optimisme écrit à la fin de sa vie en 1759.
Le passage étudié est le chapitre 3; après s’être fait chasser par le baron du château de Thunder-ten -tronckh puis s’être fait battre par les Bulgares, Candide se retrouve spectateur d’un guerre entre les Abares et les Bulgares.
A travers ce chapitre, nous verrons que deux thèmes majeurs sont traités par Voltaire.
Comment l’écrivain dénonce-t-il la guerre ainsi que le fanatisme religieux ?
Ces deux thèmes seront exploités et nous permettrons d’en conclure quant au point de vue de Voltaire sur l’optimisme de Leibniz.
Après avoir été enrôlé de force dans l’armée Bulgare, Candide doit livrer bataille contre les Abares. Il devient spectateur des horreurs de la guerre qui nous est décrite au début comme une sorte de spectacle musical de « trompettes », « fifres », « hautbois », « de tambours » et de « canons » (l.2 à 4). Elle apparait comme l’objet d’un contemplation esthétique que souligne les adjectifs « beau », « leste », « brillant »et l’adverbe « bien » (l.1); le tout est renforcé par la répétition de « si » (4 fois).
La description et le choix des armes vont du plus général au plus précis avec des soldats qui sont au corps a corps: canon/ mousqueterie/ baïonnettes; le tout tuant des milliers d’hommes dont les quantités restent vagues « quelques milliers d’hommes » « le tout pouvait bien se monter à une trentaine de mille âmes ».
Le second paragraphe nous traduit une guerre absurde privée de sens et de rationalité puisque, alors que le combat semble avoir décimé les deux armées « les deux rois faisaient chanter des Te Deum » (l.12): ils s’octroient tous les deux la victoire, là encore sans motif et prient le même dieu au nom duquel ils se battent. De toute évidence, ces deux pays