Candide
une légitimité apparente
La guerre aurait avant tout une légitimité esthétique: Voltaire la montre ironiquement comme un spectacle (champ lexical du spectacle, conception théâtrale de la guerre: « héroïque »), puis il décrit de façon très réaliste ses conséquences avec les massacres de civils. Il s'agit là de deux visions inconciliables de la guerre; il évoque également la complicité de la religion : « Te Deum ».
la responsabilité
La responsabilité de la guerre est identique dans les deux camps, et incombe à leurs souverains: « les deux rois » et à leur appétit de conquête. On trouve dans la description de la bataille des images implicites de la critique; par exemple le dernier instrument évoqué est « le canon »: la guerre n'est pas de la musique, mais la mort. « telle qu'il n'y en eu jamais en enfer » monde de l'insoutenable
INTRODUCTION
L'année 1756 est marquée par le début de la guerre de 7 ans entre l'Autriche et la France contre la Prusse et l'Angleterre, et en 1758, année durant laquelle Voltaire compose Candide, une campagne est en train de ravager l'Europe.
LECTURE
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Lu par Laetitia - source : litteratureaudio.com
COMMENT CANDIDE SE SAUVA D'ENTRE LES BULGARES, ET CE QU'IL DEVINT
Rien n'était si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné que les deux armées. Les trompettes, les fifres, les hautbois, les tambours, les canons, formaient une harmonie telle qu'il n'y en eut jamais en enfer. Les canons renversèrent d'abord à peu près six mille hommes de chaque côté ; ensuite la mousqueterie ôta du meilleur des mondes